La cabane high-tech de Bill Gates a-t-elle une fenêtre ?

Brice

Connu pour avoir été l’ancien patron du géant Microsoft et éminent philanthrope, Bill Gates est un homme qui investit dans de nombreuses œuvres caritatives, parmi lesquelles un projet de construction de cabane high-tech pour les townships sud-africaines. Dénommé iShack, ces cabanes répondent-elles aux besoins des habitants de bidonvilles de l’Afrique subsaharienne ?

Aperçu du projet iShack

Les logements iShacks (improved shacks ou cabanes améliorées, sans aucun rapport avec Apple Inc.) sont des constructions actuellement en test dans les quartiers défavorisés d’Enkanini, dans la ville de Stellenbosch, non loin de Cape Town. Ce type de cabane amélioré est le résultat de la recherche de l’université locale grâce notamment à un financement de 250.000 dollars octroyé par la fondation de Bill Gates et de sa femme Melinda. Ainsi, au milieu des quelque 2000 constructions de fortune se dressent de nouveaux types de cabanes high-tech.

La cabane iShack se veut avant tout fonctionnelle et écologique en apportant l’électricité nécessaire à la vie quotidienne grâce à un panneau solaire. Grâce à l’électricité obtenue, il est possible d’alimenter trois ampoules, un chargeur de téléphone ainsi qu’un système d’alarme, essentiel en Afrique du Sud. La construction est également munie d’un système de recueil des eaux de pluie. Environ 14 % des Sud-Africains vivent aujourd’hui dans les townships, des bidonvilles irrégulièrement occupés.

Viser le respect de la dignité humaine

Une petite construction telle que la cabane iShack peut nous sembler insignifiante, mais pour les habitants des townships sud-africains, cela représente une avancée significative vers une vie plus agréable. L’électrification de ces quartiers de seconde zone est en effet quasi inexistante et la bougie reste le seul moyen de s’éclairer en soirée. Le titre de cet article peut sembler ironique, mais elle pose la question du mode de construction de la cabane iShack. Il ne s’agit pas encore d’une maison en dur, bien trop cher à construire, mais la structure simpliste répond au minimum nécessaire.

Le traitement des eaux usées reste encore une problématique à résoudre pour les chercheurs de l’université de Stellenbosch. A terme, il est prévu de construire une centaine d’iShacks d’ici la moitié de l’année 2013, et d’aboutir au final à un modèle rentable à la fois pour les habitants des townships et les producteurs. Actuellement, le modèle d’iShack coûte 660 dollars dans sa version de base, mais il existe des versions plus luxueuses équipées de téléviseurs et de réfrigérateurs. Bien que très basique, le projet iShack représente un espoir pour de nombreux Africains, et bien d’autres peuples de par le monde.